Compte rendu IRONMAN Nice - un résultat inattendu (??ème/2500m)

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Salut les triathlètesSourire,

Plusieurs jours se sont écoulés depuis le 30 juin où avait lieu l’IRONMAN de Nice, clairement le gros objectif de ma saison 2019 !

Pour la faire courte maintenant (car ce ne sera pas le cas aprèsRire), cette course a tout simplement été magique!

Lorsque je me suis retrouvé ce matin-là, avant le départ, les pieds nus sur la plage avec mon chip à la cheville, ma combi, mes lunettes et mon bonnet IRONMAN portant le numéro 824, j’étais loin d’imaginer la folle journée qui allait se dérouler et que je franchirais la ligne avec autant de bonheur!

Alors ça y est, j’ai digéré ma course et j’ai envie de vous la partager au travers de mon CR.

CR un peu spécial puisque j’ai décidé de le rédiger par écrit avec tous les détails...

Mais en plus de ça, j’ai réalisé 2 vidéos.

La première (ci-dessous) sur ma course avec des photos et des images, dont les détails complets sont dans ce CR écrit que vous lisez.

Et la deuxième vidéo (en ligne dans quelques jours) avec les 3 éléments qui, selon mon regard de coach (post-course), m’ont permis de réaliser une bonne performance.

Compte rendu IRONMAN Nice – un résultat inattendu (??ème/2500m)

Miniature  -IRONMAN NICE - Une perfomance inattendue.psd

Credit photo : FinisherPix

Avant de vous parler de la course, un rapide retour en arrière sur ma préparation !

J’ai pas mal communiqué sur celle-ci au travers de ma newsletter de coach mais aussi sur Youtube, Strava, Instagram, Facebook et mes articles auxquels vous êtes habitués.

Ça vous donnait l’occasion de suivre de plus près ce que je faisais en tant que triathlète, à côté de mon travail de coach.

Dans sa globalité, ma prépa a été très bonne ! J’ai tenu à mettre l’accent sur 3 choses cette année :

1. la récupération

2. la qualité de mon entrainement - pleinement intégré à ma vie privée et professionnelle

3.  la préparation de ma stratégie de nutrition

Et tout cela dans un unique but, atteindre mon meilleur pic de forme le 30 juin 2019. Pas 2 semaines avant et pas 2 semaines après! Etre tout simplement au meilleur de ma forme le 30.

En gardant bien à l’esprit que quoi qu’il advienne, je voulais prendre un maximum de plaisir durant cette prépa car je savais qu’elle allait me transformer. C’est d’ailleurs finalement toujours ce que je recherche…

Prendre du plaisir et en apprendre sur moi pour développer mon potentiel ! Cela m’importe bien plus que le résultat. Mais quand il est au rdv, c’est la cerise sur le gâteauSourire

Durant cette préparation, la grosse difficulté rencontrée a été ma blessure aux tendons du tibial postérieur gauche et droit en février. Elle m’a plongé dans le doute complet (hésitant même à reporter mon inscription pour 2020).

compte rendu ironman nice 10

Puis je me suis dit que c’était une chance. Une chance oui !

Celle de voir tout ce que je pouvais mettre en place à la fois sur le plan physique et le plan mental pour surmonter cette épreuve. Et en profiter pour faire un gros travail d’adaptation au niveau du plan d’entrainement établi.

5 semaines d’arrêt complet en course à pied, 5 semaines d’arrêt du travail d’intensité à vélo et de la kiné 3 fois par semaine. Puis 3 semaines de reprise très progressive avec alternance marche-course par exemple.

Pour arriver début avril, à nouveau en condition normale pour mon stage d’une semaine, à Nice justement, avec 60 autres triathlètes d’autres clubs francophones belges.

J’y ai refait une grosse semaine de volume… puis je me suis reposé. Puis j’étais fin prêt, à 100% de mes capacités pour attaquer la préparation spécifique.

Ces 2 derniers mois ont d’ailleurs été fabuleux en terme de qualité d’entrainement et de récupération, les meilleurs de ma vie à ce niveau-là.

Et les 2 dernières semaines d’affûtage ont joué un rôle crucial dans le fait d’arriver à mon pic de forme pour mon objectif.

compte rendu ironman nice 11

La prépa passée en revue, parlons de cet objectif!

J’ai bien sûr le rêve de me qualifier un jour pour les Championnats du Monde à Hawaii, je ne m’en cache pas.

Etant parti de 0 sur le plan sportif il y a 5 ans, j’estime que j’ai encore du chemin et des progrès à faire jusque-là. Alors cet IRONMAN de Nice était une opportunité pour voir où j’en étais.

Mais j’aime me mettre des objectifs ambitieux, car même si c’est au risque de ne pas les atteindre, ils me tirent au maximum vers le haut.

Alors ici, le challenge était de faire moins de 10h ! Avec pour estimation faite en octobre, une natation en 1h01, un vélo en 5h39, une course à pied en 3h12 et des transitions en 7 minutes pour un total de 9h59. Précis le mecSourire

Avec tout ça en tête, je me pointe à Nice 4 jours avant, avec mon ami Lionel, un triathlète de mon club que je coache pour cette même course pour son premier IRONMAN.

Récupération du dossard, des sacs de transitions et du reste du matos.

Il fait étouffant sur Nice mais j’en profite pour faire mes derniers petits entrainements d’affûtage et m’acclimater à la chaleur.

Un petit run et quelques échanges avec un héros national, Frédérik Van Lierde, à J-2.

compte rendu ironman nice frederik van lierde

Puis pour le reste, c’est plutôt du repos et du repos au frais. Ça tombe bien ma compagne m’a rejoint vendredi et on peut passer un peu de temps à 2. C’est agréable de l’avoir à mes côtés, elle qui m’a tant soutenu durant cette prépa.

On apprend finalement que les distances seront légèrement réduites à cause de la canicule et du pic de pollution. 20km de vélo à plat en moins et une boucle de 10,5km de course en moins aussi.

Bien sûr, j’aurais voulu faire toute la distance, surtout à pied…

Mais pas le temps de m'apitoyer sur cette décision, au moins la course a lieu et elle sera quand même archi-dure!

Alors je reste concentré pour réaliser ce pourquoi je suis là : profiter de cette belle course!

Je décide de ne rien changer à ma stratégie de course (et c’est ce que j’ai conseillé aux autres athlètes que je coache et qui faisaient également Nice) car les conditions restent extrêmes.

Légère adaptation, partir 5 à 10’’ plus vite au kilomètre en course à pied que prévu, rien de fou!

Préparations des sacs de transitions et dernier check du vélo avant leur dépôt au parc la veille. J’y rencontre des dizaines de triathlètes et supporters qui me suivent via le blog, la chaîne ou la newsletter et c’est génial d’échanger un petit mot avec chacun d’entre eux.

Sinon je profite de mon temps pour me visualiser au maximum en train de faire une magnifique course et je parfais ma stratégie mise en place pour vaincre la grosse chaleur.

Stratégie axée sur 10 points cruciaux détaillés dans la vidéo qui arrive sur la chaîneClignement d'œil

Avec tout ça, je suis au point pour arriver serein le jour J...

Ça tombe bien, on y est!

3h15 le réveil sonne, j’ouvre les yeux et je prends conscience que je respire ! Je respire bien, un bon début. J’ai aussi beaucoup mieux dormi que la veille de mon premier IRONMAN à Vichy en 2015, tant mieuxRire

Je me lève, j'éteins l’alarme et j’enchaîne, comme un robot programmé, toutes les tâches de ma checklist de la première à la dernière.

Ma compagne dort encore un peu puis on finit de se préparer ensemble. Moi pour ma course, elle pour sa journée folle de supportrice, sous le cagnard, au bord du parcours comme de nombreux autres.

Je me sens extrêmement détendu même si la pression monte d’un cran.

On quitte l’appartement à 4h15 car on a un peu de marche et l’accès au parc ouvre à 4h45. J’aime plus que tout prendre mon temps avant un départ de course. J’ai ma checklist, mes rituels et faire ça au calme me met en confiance, alors je reproduis.

4h43, on attend l’ouverture des portes, quelques câlins et quelques blagues…

puis à 45, c’est parti! On est déjà plusieurs dizaines de triathlètes et on se met en marche vers l’entrée du parc. Je suis le 2ème à entrer dans ce parc immense rempli de vélos (plus de 2500 partants) alors qu’il fait encore noir.

Durant un peu plus d’une heure, je prends tout mon temps pour m’installer. Je regonfle mes pneus, je mange la fin de mon “gâteau sport”, je prépare mon vélo mieux que jamais avec bidons, ravitos, chaussures, etc. Petit passage aux toilettes.

J’entends aussi la voix du speaker américain qui nous parle lentement avec sa grosse voix théâtrale, qui vous prend aux tripes, au ton “dramatico-inspirant” pour faire monter l’ambiance et nous motiver.

WELCOME TO THE IRONMAN OF NICE ! YOU ARE HERE TODAY TO ACCOMPLISH SOMETHING EXTRAORDINARY... TO ACCOMPLISH AN EXTRAORDINARY DREAM ! THIS IS NOT ONLY A RACE… THIS IS A JOURNEY ! THIS IS AN ACHIEVEMENT THAT SEEMS FOR MOST IMPOSSIBLE !

“Bienvenue à l’IRONMAN de Nice ! Vous êtes ici aujourd’hui pour accomplir quelque chose d’extraordinaire… pour accomplir un rêve ! Il ne s’agit pas juste d’une course… c’est un voyage ! C’est un accomplissement qui, aux yeux de beaucoup de personnes, semble IMPOSSIBLE !”

Alors je me laisse bercer par sa voix et me met dans ma bulle pour me concentrer sur mon plan de la journée.

J’enfile ensuite ma combinaison, un dernier bisou à travers le grillage du parc puis je me dirige vers le départ.

J’arrive sur cette plage de galets où la foule d’athlètes est déjà présente.

J’entre dans l’air d’échauffement dans l’eau pour en prendre la température et simplement faire quelques mouvements de crawl juste pour libérer mes épaules et mes mouvements.

En sortant, je vois les supporters en haut sur la digue. Je souris en pensant à tous ceux qui sont là pour nous encourager et à tous ceux qui sont/seront devant leur écran d’ordinateur ou de smartphone pour nous suivre et nous pousser même s’ils sont loin.

Alors c’est gorgé de bonne énergie que je me dirige dans mon box de départ. Je recroise une dernière fois Lionel qui est déjà dans le sien ainsi que quelques autres triathlètes qui me reconnaissent encore. On se souhaite tous une bonne course puis je m’en vais attendre sagement dans mon box de moins de 1h04.

Le soleil se lève, il fait déjà chaud sous la combi et la musique nous porte. Quelques claps dans les mains, je suis déjà dans ma bulle et dans ma course. L’attente semble longue…

Puis 6h30, le départ est donné pour les pros hommes. Ils s’élancent, suivis par les pros femmes et enfin vient notre tour, les amateurs.

Les premiers sont déjà à plusieurs centaines de mètres quand j’arrive sous l’arche de départ et c’est beau à voir!

Je souris encore puis sans me presser je rentre dans l’eau et c’est parti.

Je reste très calme les 300 à 400 premiers mètres car j’ai fait le choix de ne pas m’échauffer trop avant pour éviter la surchauffe dans la combi.

Je profite de l’eau turquoise qui est magnifique et qui tourne au bleu foncé plus j’avance.

Je me sens bien, ma nage est bien posée, ma respiration ne s’emballe pas et je regarde très régulièrement devant pour nager droit! Je ne sens pas trop de courant et après 500m, je trouve un bon rythme régulier sans m'essouffler.

Le premier 1000m vers le large passe vite et je commence à dépasser ceux partis trop vite ou trop ambitieux pour leur box.

Ensuite, on tourne à droite, je prends la corde et me dirige directement dans la bonne direction. 1500m de passés et on revient calmement vers la plage. Je respire uniquement du côté gauche pour éviter les petites vagues dans la tronche et le soleil dans les yeux.

Je ne suis plus très loin de la plage mais on repart vers le large pour l’autre partie de la boucle.

2500m ! Même si je sens maintenant davantage le courant à contre-sens, je nage très bien, je me sens de mieux en mieux même... Et surtout je dépasse encore pas mal d’athlètes. J’ai augmenté ma cadence de coups de bras comme travaillé à l’entrainement. J’accroche quelques pieds de nageurs autour de moi puis je dépasse à nouveau.

Sur les 600m du retour vers la plage, le courant nous pousse davantage, les sensations sont excellentes alors je me réjouis de voir le chrono en sortant de l’eau.

J’entends le speaker, je vise droit vers la sortie et j’y suis! Un bénévole tend sa main pour m’aider à sortir de l’eau, je la prends !

Et BIM!!! 1h00 sur la montre pour ces 3,8km soit 1’36/100m ! Pas le temps de regarder les secondes, c’est une magnifique natationSourire Mon autre temps de référence était 1h13 à Vichy en 2015 ou 30’30’’ sur 1900m lors des Championnats du Monde 70.3 en Afrique du Sud en septembre dernier.

1h00’36’’ et 230ème temps sur 2294 finishers

Sans m’être cramé, c’est parfait pour démarrer cet IRONMAN.

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Credit photo : FinisherPix

J’enchaîne ensuite les gestes de la 1ère transition comme un robot ici aussi. C’est simple, tout est réglé comme du papier à musique pour laisser le moins de place possible à l’erreur ou l’oubli durant la course.

Alors hormis le fait que c’est un IM et que le parc est plus grand, je suis aussi précis et confiant que sur un triathlon sprint.

Tant mieux, 3’45 plus tard, je suis sur mon vélo ! Frais pour attaquer ces 180km.

Quand je dis attaquer, c’est pas trop ça… Car sinon on te récupère quelques heures plus tard sous un arbreClignement d'œil

Alors je me pose sur les prolongateurs après la zone interdite sur le début de la promenade des Anglais et je regarde le capteur de puissance pour être entre 180 et 190watts.

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Credit photo : FinisherPix

Pas mal, ça fait du 35-36km/h sans forcer avec ce léger vent dans le dos. Ma fréquence cardiaque baisse (toujours un peu haute à la sortie d’une transition).

J’évite aussi de me ravitailler trop tôt sur le vélo car sinon ça passe difficilement. Juste 1 ou 2 gorgées après 4-5 minutes.

Et après 10-15’, ma fréquence est stable, ma puissance est correcte, les sensations sont bonnes et je commence à me ravitailler. Durant toute la course, je vais alterner petits bâtonnets salés avec la moitié d’une barre énergétique.

A côté de ça, une grosse partie de mes glucides, de mes sels minéraux et surtout de mon sodium sont dans mes bidons. J’ai 1,5 litre sur mon vélo avec mes propres bidons. Puis j’ai encore 1,75 litre avec les mêmes compositions qui m’attendent dans 2 autres bidons dans le sac de ravitaillement personnel prévu par l’organisation, au-dessus du Col de L’Ecre au km 65.

Malgré ma vitesse au début du vélo, je reste lucide, je mets des œillères pour ne pas porter mon attention sur tous ceux qui me dépassent et j’essaye de rester le plus sage possible car si je dépense trop d’énergie ici, ça va être la cata par après. Je n’arrête pas de me répéter : “calme, calme, calme, ce n’est pas ici que ça se joue”!

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Credit photo : FinisherPix

Sur les 20 premiers km tout se passe bien et j’entame la première portion montante qui dure environ 20km mais où les pourcentages ne sont pas trop élevés. Je suis sur un bon tempo aux alentours des 200watts.

Car sur ma stratégie de puissance, je désirais être sur une puissance moyenne normalisée d’environ 185watts soit environ 70% de ma FTP.

Et en partant de ça, mon but était d’être plutôt :

- entre 190 et 210watts dans les côtes et les cols

- entre 180 et 190watts sur les portions plus plates ou en faux plats

...tout en sachant que dans les descentes techniques, il y aurait beaucoup moins de puissance puisque que je ne pédale pas ou juste pour relancer

Au milieu de ce tronçon en montée, où finalement je ne me fais plus vraiment dépasser… une FUSÉE me dépasse comme un avion de chasse !

Je regarde le dossard… et je vois écrit “Alexandre” puis juste à côté, un drapeau du Kazakhstan.

Ok d’accord, c’est notre ami, Alexandre Vinokourov, reconverti au triathlon depuis quelques annéesClignement d'œil

Je souris et garde mon calme pour continuer mon petit bonhomme de chemin avec le smile.

Place ensuite à une belle portion descendante où je dépasse quelques vélos. Tant mieux, moi qui suis très peureux dans les descentes, il semblerait que ma course test sur le 70.3 de Barcelone et ses belles descentes, m’ont fait progresser!

Mais aussitôt arrivé en bas, aussitôt les affaires reprennent avec le début de la longue ascension de 20km jusqu’au sommet du col de l’Ecre. Sensations bizarres dans les jambes après la descente mais ça va, les paysages commencent à être de plus en plus beaux alors j’en profite!

compte rendu ironman nice 5

Credit photo : FinisherPix

Jusqu’au moment où un mal de fesses commence à s'installer. Douleurs à la limite du supportable, je n'arrive plus à m'asseoir. J'alterne danseuse, position assise comme sur un vélo hollandais sur l'arrière des fesses puis bec de selle sur les portions moins raides…

Rien n’y fait, impossible d'être bien mais c’est bizarre car je n’ai jamais ressenti ça malgré les longues sorties en trifonction sur mon chrono pour m’y habituer.

Là, gros doute sur la suite, je me dis que ça va être dur de tenir encore plus de 3h ainsi... mais il faut continuer! Et j’essaye de me changer les idées avec les paysages et en pensant à tous ceux qui me suivent et m’encouragent.

Puis par magie, 10km plus loin, un peu avant la fin du col de l'Ecre, plus rien. Oufff, gros soulagementTire la langue

La suite se passe bien, l'intensité est soutenue mais pas folle car le reste est encore long et puis je pense déjà au marathon (enfin les 31km) qu’il faudra assurer. D’ailleurs avec tout ce qui s’est passé, je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer et je n’ai même pas trop ressenti la chaleur.

Puis vient la 2ème descente donc ça va rafraîchir un peu.

Je me surprends à être encore extrêmement à l'aise sur les trajectoires. Pourtant, je vois 2-3 gars dans le fossé donc je reste bien concentré!

Je dépasse même davantage dans les portions techniques... Merci à la reconnaissance durant le stage en avrilClignement d'œil

Vient ensuite une nouvelle portion montante, où là, je commence à avoir chaud! Je bois bien et je profite des ravitos pour jeter mes bidons vides au fur et à mesure afin de prendre de l’eau supplémentaire pour boire et m’asperger un peu.

Après le km 120, je suis quasi tout seul, je fais une superbe descente finale.

dénivelé parcours vélo Nice

Credit photo : IRONMAN

Il y a de nombreuses portions roulantes où j’arrive à maintenir mon wattage de 180 à 190watts, ce qui est de bon augure. Je commence d’ailleurs à avoir réellement envie de courirSourire

Les 2-3 gars que je dépasse ont l'air de ne plus trop avancer… je me dis que me stratégie a été payante.

Mais sur la fin, c'est à mon tour de ne plus avancer face au vent brûlant des 15 derniers km. Le vent me fait toujours mal, il m’use psychologiquement pourtant les watts sont les mêmes.

fin vélo

Et à 10km du parc, je ressens une petite tension dans les ischios à gauche. Alors je décide de calmer légèrement et j'en profite pour finir de manger mes derniers biscuits salés et bien m'hydrater avant le retour au parc en tournant les jambes.

Au final très content de ce beau vélo, 5h04 pour 152,5km et 2000d+ soit 30km/h en gérant l’effort.

Je pose le vélo en 164ème position avec le 182ème temps.

A l’approche du parc, j’enlève mes pieds des chaussures comme à mon habitude pour gagner du temps à la descente du vélo. Je fais passer ma jambe derrière pour être prêt à courir avant la ligne... et là c’est toujours le moment qu’on redouteRire

On va poser le pied au sol après plus de 5 heures passées sur sa selle pour courir encore plusieurs heures. Alors les premiers pas sont souvent délicats, avec cette impression de marcher sur des œufs.

Je pose mes pieds au sol et là, nickel… les sensations sont bonnes. Pas de courbatures suite au vélo, les muscles répondent bien et je me sens hyper léger.

Ca me donne la patate, je suis super content, le gros travail d’enchaînement réalisé en amont à l’entrainement paye et je suis paré pour affronter ces 3 boucles de 10,5km!

Je dépose mon vélo sur le rail, je retire mon casque, je prends mon sac de transition, j’enfile mes chaussettes et chaussures, je prends ma casquette et ma nutrition, je remets le casque dedans puis c’est parti. Que faire de plus sur cette T2?

3’41 pour la T2 donc 7’26 pour les 2 transitions, soit le 16ème temps.

Mais faut dire que jusque-là, c’était la partie “facile”. Et c’est maintenant que la course va véritablement se jouer.

Heureusement, j’y arrive dans les meilleures conditions possibles! Car, sur la fin du vélo, j’ai croisé ceux qui couraient déjà sous la cagnard de la Promenade des Anglais, et ils n’avaient pas bonne mineTriste

De mon côté, je me sens bien! J’ai beaucoup travaillé mon endurance musculaire à l’entrainement ces 2 derniers mois alors les allures je suis censé les gérer correctement, espérons que ça dure.

Je pars donc directement sur un tempo un peu plus élevé que prévu car il n'y a que 31km... Faut bien se découvrir à un moment ou à un autreClignement d'œil

Le soleil fait mal mais sur le plan mental, c’était prévu donc la stratégie mise en place pour ne pas me laisser (trop) affecter est déployée.

La première boucle passe vite (44 minutes), les supporters sont là, ça fait du bien! Même à 4’10-4’15/km sous le soleil, je n’ai pas l’impression de puiser tant que ça dans les réserves. Et moralement, c’est un plaisir car je dépasse rapidement des gars que je laisserai souvent sur place.

compte rendu ironman nice fin tour 1

Fin du tour, je sais que ma compagne est là alors j’en profite pour lui faire quelques baisers au vol et pour la remercier de crier comme une folle pour m’encourager. J’ai la grosse banane et c’est avec détermination que je prends mon premier chouchou rouge avant d’attaquer la deuxième boucle.

compte rendu ironman nice cap

En même temps je gère toujours le plan nutri/hydratation comme une montre suisse…

De petites portions de gel distillées avec la tétine pour ne pas prendre tout d’un coup me permettent d’avoir un apport pas trop conséquent pour ne pas tuer mes intestins avec le sucre (l’équivalent d’1,5 gel écoulé sur toute la course à pied et donc sur toute la journée).

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Credit photo : FinisherPix

Sinon à chaque ravito, c’est environ 2-3 tucs au sel qui y passent. Je les dissous dans ma bouche en les croquant puis en les mélangeant avec de l’eau pour en faire de la purée de tuc avant de les avaler. Ainsi je les digère aussi vite que possible.

Au total, ça fait pas moins d’une quarantaine de tucs! C’était pas un ironman, c’était devenu une TUC partyRire

A côté, je m’hydrate bien et je me rafraichis au maximum même si, avec cette canicule et une course à pied sans ombre, les éponges et glaçons n’auraient pas fait de mal. Mais je fais avec et je mouille ma casquette dès que possible.

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Niveau effort, je suis toujours au top et suis passé à du 4’15-420/km car sur le retour, on prend un petit vent de face qui s’est levé et qui durcit un peu l’effort. Mais je prends moins de temps aux ravitos car je sais déjà où sont les tucsRire

Le passage auprès des supporters me donnent encore un smile de fou ! Je prends mon chouchou n°2, je fais demi-tour au cône puis je vois le chrono de ma montre et j’hallucine : passage en 1h28’30 au semi-marathon. Donc 44’30 pour la deuxième boucle.

passage semi marathon IM Nice

Là je comprends mieux pourquoi il ne me semble pas avoir vu un seul triathlète me dépasser en course à pied! Et je me dis : “OK, la chaleur est là mais je l’ignore mentalement. J’ai des jambes de feu et je me sens toujours bien. Alors il faut que je tienne bon encore 1 boucle car c’est vraiment la course que je rêvais de faire”.

Alors j’attaque ce dernier tour avec la même envie que lors des 2 précédents!

Mais je sens que les jambes commencent à fatiguer. C’est surtout la cadence qui est plus difficile à tenir.

compte rendu ironman nice tour 3

Alors je fais le choix de calmer légèrement pour ne pas craquer sur la fin. Je passe à du 4’25-4’30Km (allure initialement prévue pour débuter mon marathon si les distances n’avaient pas été réduites), je me sens plus à l’aise et je peux faire mon dernier tour correctement sans souffrir.

Bon…

Je ne cache pas que l’effort était clairement marquant.

Je ne cache pas que chaque aller-retour sur la Promenade avait l’air de plus en plus long.

Je ne cache pas qu’à chaque passage au niveau de l’aéroport, j’aurais payé cher pour avoir un peu d’ombre.

Je ne cache pas qu’au début du 3ème retour, voyant l’arrivée si loin à 5km, j’aurais voulu m’allonger quelques minutes pour souffler un peu.

...mais les jambes tournaient donc à ce stade de la course et dans ces conditions, il n’y avait surtout pas de quoi me plaindre!

Je me répétais juste : “Ça a l’air loin mais à chaque foulée que je fais, je m’en rapproche et je finirais bien par me retrouver sous l’arche d’arrivéeRire

Je continue donc foulée après foulée en restant concentré sur ma technique et mes ravitos.

Même arrivé au dernier ravito, je fais comme si c’était le premier, je ne laisse rien au hasard... on ne sait jamais, alors je ne change pas la stratégie!

Puis sans vraiment avoir vu le temps passer durant cette longue journée, je me retrouve à quelques centaines de mètres de la carpette rouge.

compte rendu ironman nice fin tour 3

La 3ème boucle est tournée en 46’, soit 2h14 de course à pied à une moyenne de 4’24/km.

13ème temps (pros compris) et plus rapide que le 2ème (Kévin Rundstadler) et que le 3ème du classement général (Frédérik Van Lierde - Champion du Monde à Hawaii - qui accusait le coup après son gros vélo).

On m’aurait dit ça il y a un peu plus de 5 ans, quand je galérais à courir 5km dans une course de village et que mon ami Alex me poussait dans le dos pour que j’avance, je n’y aurais jamais, jamais, jamais cru!

Mais à ce moment de mon IM, bien sûr, je n’ai encore aucune idée de tout çaSourire Car j’arrive sur la carpette rouge et je prends conscience que j’ai réalisé une course quasi parfaite avec du plaisir à fournir ce bel effort!

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Credit photos : FinisherPix

Je ne fonds pas en larmes sur le coup de l’émotion comme sur mon premier IRONMAN où j’avais réalisé quelque chose que je pensais impossible à ce moment-là… mais je franchis ici la ligne d’arrivée en 8h26 avec un grand sourire, avec le sentiment d'avoir donné tout ce que j'avais dans le ventre, d'avoir bien géré ma course et en étant fier de ce que j'avais accompli, des progrès réalisés dans les 3 disciplines ces dernières années!

Car être coach et être athlète sont 2 choses différentes… Et moi aussi, en plus d’adorer me donner à fond et me surpasser, j’ai pleins de choses à travailler sur mon propre plan sportif.

Par contre je ne vous cache pas que coacher des triathlètes au quotidien me booste aussi pour mon propre entraînement et ne rien lâcher lors des moments durs de mes courses !

En attendant, après avoir passé la ligne d’arrivée, médaille autour du coup, ma respiration est courte et rapide, je mets du temps à récupérer car je trouve ça presque plus dur d’être à l’arrêt, à piétiner sur place sous le cagnard, que de courir. Bref, sensations bizarres.

Alors le staff médical omniprésent à l’arrivée décide de me mettre dans la tente et de prendre ma satu en oxygène. Un peu basse, on me met de l’oxygène…

Mais quelques minutes après je me retrouve shooté, la tête dans les étoiles parce que la prise de ma satu avait été mal prise et on m’a administré trop d’oxygèneRire

Du coup, je profite de la fin de mon "shoot" tranquillement quand ma compagne arrive et où je peux sortir avec ma médaille.

Au final, 8h26 et une 55ème place sur 2294 finishers et une bonne vingtaine de pros devant. Autant dire directement que c’était une performance inattendue pour moi !

J’étais prêt pour aller sous les 10h comme le challenge fixé, mais je n’aurais jamais cru finir à une aussi belle place.

Suite aux nombreuses questions reçues sur le sujet : cette place ne me permettait pas de me qualifier pour les Championnats du Monde à Hawaii. Je n’étais pas là pour ça de toute façon mais je sens que je m’en suis rapproché alors ça motive pour continuer à avancerSourire Et j’aurais pu avoir une place pour les Championnats du Monde d’IRONMAN 70.3 de septembre mais cela ne se mettait pas bien dans mon agenda alors je ne suis pas allé à la cérémonie des résultats.

Bilan des chiffres et chronos :

Natation : objectif de 1h01 atteint avec 1h00’36’’

Transition : objectif de 7’ atteint avec 7’26

Vélo : objectif de 5h39 sur parcours complet presque atteint car ils ont retiré 20km de plat qui auraient été parcourus à environ 33km/h soit 36’30’’ à ajouter à mes 5h04’23’’ pour environ 5h41 au total

Course à pied : objectif de 3h12 sur parcours complet normalement plus qu’atteint avec mes 3 boucles réalisées en 44’ puis 44’30’’ puis 46’ ce qui laissait 57’30 pour faire la dernière boucle.

En me sentant aussi bien sur la fin, j’avais clairement ce marathon en 3h10 dans les jambes ce jour-là pour finir sous les 10h comme l’objectif rêvé en début de saison…

En restant humble sur le fait que je ne peux pas prédire ce qui se serait passé sur une 4ème boucle… Je me fie simplement à mes sensations et au chrono du moment.

Et à tous ceux qui se demandaient si on avait vraiment l’impression d’être un IRONMAN malgré la réduction des distances, pour ma part c’est le cas! Et vous pouvez demander à tous ceux qui étaient sur la course ce 30 juin 2019 et aux supporters, personne n’a démérité sa médaille !

Félicitations à tous les finishers d’ailleursSourire

TPGH9116

Alors ce que je retiens surtout de cette aventure, c’est tout le chemin parcouru durant cette prépa au cours duquel j’ai progressé sur le plan sportif mais aussi sur le plan humain.

Alors ça peut paraître bateau mais j'ai juste envie de dire MERCI.

Merci à mon corps et ma santé, qui n’ont pas toujours été de mon côté

Merci à ma compagne et ma famille qui me soutiennent corps et âmes dans tous mes défis

Merci à mes amis et copains de club

Merci à l’organisation et à tous les bénévoles de la course qui ont été incroyables

Merci à tous les supporters le long du parcours. Un cri, un “bravo” et des applaudissements ça booste toujours énormément.

Et enfin merci à vous qui me suivez, qui me poussez à aller plus loin dans ce que je fais, qui me faites confiance au travers de mes programmes pour vous coacher et atteindre vos objectifs qui semblent parfois IMPOSSIBLES

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    Excellent , merci François


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    Un très bon article, bonne continuité


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      Merci 🙂


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    Bonsoir
    Je suis à la recherche d'un plan d'entraînement
    Pour l'ironman de Nice 2020
    Ou de voir l'ai celui que J'ai établie est correcte

    Merci votre réponse
    Charles
    Sportivement


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    Salut François, quelle progression en 5 ans ! Félicitations !!! C'est dingue les résultats que peuvent donner un entraînement régulier et adapté ! Je vois que tu as aussi finement préparé ta nutrition, et ça aussi, ça a l'air d'avoir payé ! Bravo.


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    Joli CR, bravo pour cette superbe course !
    Clairement impressionnant.
    Je pars de zéro en triathlon et je suis ton plan M pour le 1er septembre.
    C'est dur mais je sens que ça progresse sans blessures et sans épuisement total.
    Merci


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    Félicitations François, très belle course, très beau compte rendu

    Rendez vous en septembre pour profiter à nouveau de tes conseils pour préparer un half bien choisit dans les meilleurs conditions en partant de zéro


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      Merci Emmanuel ! Excellent pour ce prochain half, vivement!

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